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Orville Peck - Pony


Janvier 2020

ORVILLE PECK - Pony

Date de sortie : 22 mars 2019

Sub Pop Records


Un brin d’histoire :


La voix d’Elvis Presley, le queer de Morrissey, le chapeau de Willie Nelson et les franges de Marty McFly en Clint Eastwood : voilà Orville Peck. Entre Joy Division et Ennio Morricone, le jeune cowboy canadien aux allures de Myster Mask ne cesse d’étonner et de plaire depuis la sortie de son premier album ‘Pony’ en mars 2019. Si peu d’informations filtrent sur la réelle identité de notre protagoniste, on le sait canadien et que son âge doit se situer entre 20 et 40 ans. On sait également qu’il se revendique fièrement gay, qu’il a beaucoup voyagé étant enfant entre l’Europe, l’Afrique et les USA. Il est passionné de ballets et de claquettes, qu’il a longtemps pratiqué (comment ça, ça casse le mythe du cowboy ?). Autodidacte de la guitare, du chant et du piano, il jouera également de la batterie dans des groupes de punk avant de déménager, de s’intéresser au théâtre. Il sera notamment fortement marqué par le travail de Jacques Lecoq autour des masques. En 2017, il retourne sur la West Coast et se replonge dans la musique, créant le personnage mystérieux d’Orville Peck. Alors qu’il affirme avoir toujours voulu faire ce genre de musique ‘sans en avoir les tripes’, le label Sub Pop tombe sous le charme et signe l’artiste en 2018. Alors chausse autant tes bottes que ton spleen 80’s, voilà le King des grands espaces...



Artistes similaires :


Kevin Morby, Nick Cave, Willie Nelson, Patsy Cline, Morrissey, Chris Isaak, Roy Orbison, Bobby Gentrie.


Quelques anecdotes:


- Un cowboy gay canadien qui fait du rock n’ roll, c’est plutôt rare ! Ayant plus l’âme d’un militant post-punk que d’un cavalier solitaire, Orville Peck considère cet accoutrement plutôt comme un réel personnage ‘drag’. Un peu comme s’il portait le costume d’un genre opposé. Subversif, le crooner en profite pour bousculer les clichés du cowboy excédent en testostérone pour chanter dans ses chemises à franges roses l’histoire de l’homosexualité dans le wild west et autres ‘Queen of the Rodeo’. Il considère d’ailleurs que la littérature et la culture cowboy contiennent une grande part d’homoérotisme.


- Il considère le masque qu’il porte comme une expression de l’artiste qu’il est. Il n’a pas envie que le gens essaient de le démasquer mais qu’ils s’identifient plutôt à lui en y voyant le masque qu’ils désirent. Ayant étudié l’art dramatique à Londres, il pense ce masque comme une performance qui fait partie de son personnage et lui permettant d’écrire des choses très personnelles. Et pourquoi le masque à franges type ‘Lone Ranger’, du BDSM ? Il s’agit d’une allusion à une photo de lui quand il avait 7 ans où, déguisé en cowboy, il porte un t-shirt de Jurassic Park et un mouchoir qui cache le bas de son visage. Aujourd’hui, il possède une quinzaine de masques, tous cousus de ses propres mains.


- Orville Peck est un grand fan de cinéma, de David Lynch à Jodorowsky, en passant par Gus Van Sant et John Waters. Il trouve dans ce genre de films considérés comme du ‘Hollywood Trash’ des antihéros auxquels il aime s’assimiler. ‘Pourquoi vouloir être un Roméo quand on peut être un Mercutio ?’


- L’album a été enregistré sur l’île de Gabriola, en Colombie britannique (ouest du Canada). Loin des étendues désertiques de l’Arizona, c’est un choix qui correspond plutôt bien aux antagonismes que le personnage choisi face aux clichés des musiciens de country, aussi alternative celle-ci soit elle. Sorte de bout du monde dans l’Océan Pacifique, il décrit cette île comme une inspiration certaine pour l’écriture de paysages cinématographiques.


- Le morceau ‘Fades like the Light’ qui clôt l’album est le premier à avoir été composé.


- Avant d’être signé chez eux, Orville Peck était un grand fan du label Sub Pop, notamment de groupes comme Nirvana, Mudhoney ou encore Soundgarden. Il considère donc de faire partie de cette grande famille comme une réel honneur.


- En décembre 2019, il est invité par le designer Kim Jones au défilé d’automne de Dior à Miami. Aux côtés de Kim Kardashian, David Beckham et Bella Hadid, Orville Peck défraie la chronique en arrivant déguisé en cowboy dont l’entièreté des vêtements, de la boucle de ceinture aux franges des santiags sont recouverts du logo de Dior. Classy boy !

- Les premières parties de ses concerts sont toujours assurées par des drag-queens.


Pour en savoir plus :

https://www.orvillepeck.com/

« It’s so funny how, now, that’s stopped kind of being an issue, I guess. The first few shows we ever played, I definitely felt insecure going out and wondering what people would think. But I think the really magical thing about this album is that people have really connected to it in an amazing way, which is more than I ever could have hoped for.»

Orville Peck, TheBoot.com, 08 octobre 2019.



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